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L’épaule est la région anatomique le plus souvent évaluée par échographie. Elle comprend l’étude systématique des tendons de la coiffe des rotateurs, du tendon de la longue portion du biceps, des bourses sous-acromio-deltoïdiennes, des articulations acromio-claviculaires, des épanchements intra-articulaires et une recherche dynamique des conflits de l’épaule (syndrome d’accrochage). Elle évalue la présence ou non de pathologies inflammatoires, de déchirures et de calcifications ainsi que leur type, leur grosseur et leur nombre. Une étude récente a démontré une sensibilité et spécificité comparables, de l’échographie et de l’IRM, pour la détection et la caractérisation des déchirures de la coiffe des rotateurs.

La prévalence des pathologies de l’épaule est très élevée chez l’adulte et le type d’atteinte varie selon le groupe d’âge. Les patients entre 20 à 40 ans souffrent plus fréquemment de lésions reliées à une instabilité de l’épaule. L’arthro-IRM est l’examen de choix pour investiguer ces patients.

Les ruptures de la coiffe des rotateurs, les tendinopathies chroniques et de les bursopathies sous-acromiale, associée ou non à un syndrome d’accrochage, augmentent progressivement avec l’âge, à partir de 40 ans. Les ruptures asymptomatiques de la coiffe deviennent très fréquentes après l’âge de 65ans.

La maladie calcifiante des tendons ont une prédominance féminine. Elle affecte principalement les épaules de 30 à 60 ans. Les douleurs sont généralement associées à des calcifications volumineuses (> 1cm) situées le plus souvent au tendon du muscle supra-épineux (sur le dessus de l’épaule). Elles provoquent un épaississement du endon associé à un accrochage (conflit acromio-huméral) entrainant une irritation du tendon (tendinopathie chronique). À la longue, si aucun geste n’est posé, ces calcifications se ramollissent et finissent par se rupturer et se résorber spontanément provoquant une douleur aigue pendant quelques jours suivie d’une amélioration progressive. L’échographie permettra d’évaluer ces calcifications tendineuses et au besoin de procéder à un traitement percutané (ponction-lavage-aspiration des calcifications >1cm).

La capsulite rétractile idiopathique touche plus volontiers la femme entre 40 et 60 ans alors que la capsulite associée au diabète survient avec une égale fréquence chez l’homme et chez la femme et elle est plus souvent bilatérale (jusqu’à 40 à 50% des cas). La capsulite rétractile évolue schématiquement en trois phases : une phase douloureuse d’installation progressive avec douleurs d’intensité variable, à caractère inflammatoire et surtout nocturnes; une phase d’enraidissement où l’examen clinique objective une limitation des amplitudes actives et passives prédominant sur l’élévation et la rotation externe avec sensation de butée; une phase de récupération s’étalant sur plusieurs mois. Le diagnostique d’une capsulite rétractile est clinique. La sémiologie de la capsulite à l’échographie et à l’IRM est inconstante et demeure peu spécifique. L’échographie sera toutefois l’examen à favoriser puisqu’il permet d’exclure une pathologie de la coiffe et permet d’évaluer l’amplitude des mouvements.